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écrits compulsifs
22 janvier 2008

songe d'une nuit d'hiver

Un vent glacial caresse mon visage, mes pas sont lents et un voile couvre ma vue. Comment suis-je arrivé ici? Je n'en sais rien. Je me suis endormi dans la voiture de Josquin et un vide s'en est suivi. Mais oui, je dois simplement rêver.


Bref, me voila perdu dans un blizzard au milieu de nulle part. Je n'ai jamais connu de rêve aussi réaliste. Peut être qu'une fois réveillé, il ne me restera plus qu'un souvenir lointain d'un songe qui m'a donné froid dans le dos.
Pour le moment, difficile de réaliser ce qui m'arrive. Tous mes sens fonctionnent et je me sens terriblement fatigué. Mes habits sont boueux et alourdissent davantage mes gestes, j'ai un goût âcre dans la bouche et ma tête me fait horriblement mal. "Satané rêve, pour le moment tu commences plutôt comme un cauchemar".

 

Il ne faut pas que je me laisse aller, si c'est bien un rêve comme je le pense, je peux en reprendre le contrôle.
"Concentre toi bordel! Et change ce cauchemar en un merveilleux rêve". Rien, il ne se passe rien. Le même endroit, les mêmes douleurs, j'ai toujours aussi froid.

 

Je marche en attendant mon réveil. Je titube, je tombe, je me relève, je vomis. Le brouillard se dissipe doucement, je commence à discerner des formes. Mais oui, je ne rêve pas, enfin au moins dans mon rêve, une petite habitation se dresse en face de moi. Je m'y approche toujours aussi péniblement. Je peux enfin observer tous les détails. C'est un chalet en bois avec une grande porte et une unique fenêtre. Un escalier en pierre permet d'y accéder. Sa simplicité et la lumière éclairant l'obscurité glaciale qui l'entoure lui donne  un esprit accueillant et chaleureux.  Je regarde par la fenêtre mais une surface grasse opaque m'empêche de voir une quelconque activité.Je frappe à la porte mais personne ne vient.  Je décide de pousser la porte.


Mon étonnement n'a jamais été aussi fort. Une vue féérique, inexplicable dans un tel lieux, s'offre à moi. Une salle aussi grande que deux terrains de tennis accueille un bal digne des plus grands palais viennois du XIX° siècle. Je suis transporté dans une autre époque et dans un autre lieux. Une fontaine me semblant familière se dresse au milieu de la salle. Les murs sont recouverts de plantes grimpantes et de grands miroirs en bois. Des chandeliers en or sont suspendus au plafond. De longues colonnes de marbre attachées au sol semblent supporter  le poids d'une grande peinture céleste. Des chariots de fruits exotiques sont présentées devant des mosaïques représentant des orgies romaines. des centaines d'arômes se dégagent des plats encore fumant.


Les gens discutent et dansent sur des valses de Strauss, vêtus d'habits d'époque. Personne ne semble remarquer ma présence. Je m'avance doucement et je m'arrête devant une glace. Je me découvre dans un complet noir, les cheveux plaqués en arrière et une petite moustache se distingue sur mon visage. Je me retrouve posséder par l'ambiance. En n'ayant plus de contrôle sur moi-même, je danse avec de nombreuses femmes emmaillotées dans leur longue robe, ne pouvant mettre aucun nom sur tous ces visages d'une pâleur extrême. Cette danse ne se fini jamais. Je tourne ainsi depuis plusieurs heures sans comprendre ce qu'il se passe. Je ne sens plus mes jambes, mon esprit se libère de mon corps


Je suis aspiré vers la sortie laissant mon corps à ses occupations. Me voila errant dans cette nuit d'hiver, dans un songe que je ne maîtrise pas.

 

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